Pour le moment, rien n’indique que les taux vont être durablement portés à la hausse. Les banques sont toujours en quête de clients et le crédit immobilier étant pour elles un produit d’appel qui permet de capter le client sur le long terme. Mais dans ce contexte particulier, marqué par une crise économique sans précédent, la vigilance est de mise.
Les fondamentaux restent les mêmes : CDI ou statut de fonctionnaire, pas de découvert ni d’incidents de paiement, pas de crédit en cours, et pour les indépendants, trois années de bilan faisant état d’une parfaite solidité financière. Dorénavant, les établissements renforcent leurs exigences en demandant une épargne résiduelle quel que soit le projet (résidence principale, investissement locatif, construction, travaux de réhabilitation), et s’intéressent de plus près au logement devant être financé. Un bien mal coté au DPE sera recalé, une sanction motivée par la future réglementation sur les logements passoires thermiques.
Une notion nouvelle est apparue : l’employabilité, c’est-à-dire la capacité à retrouver un poste en cas de licenciement. Ceux qui évoluent dans les secteurs sinistrés comme l’hôtellerie-restauration, l’événementiel ou l’aérien peinent à décrocher un financement, sauf si la mise de départ atteint 30% du montant de l’opération, que la durée de remboursement la plus courte possible et qu’un patrimoine peut être mis en garantie.